La jarre

Bonsoir,

Je ne sais pas vraiment comment raconter ce récit, je ne demande pas à être cru. Ni même à être lu.

D’ailleurs je ne souhaite vraiment qu’un seul chose écrire ce qui est ma vie. Tout le monde souhaite avoir des expériences bizarres, paranormales. Voir ou entendre des choses et je n’ai jamais vraiment compris pourquoi. Bien que ma condition me pousse à être une personne irrationnelle, je reste très ancré dans la raison. C’est pourquoi je témoigne ce soir, pour soulager cette raison qui m’a supporté toute ces années.

J’ai 36 ans, je n’en dirais pas plus et dans mon récit je m’identifiai comme un homme. Mais je laisse le doute sur mon identité sciemment.

Petit je faisais beaucoup de cauchemars, ils débutaient ainsi. Je me réveille allongé dans mon lit totalement paralysé. Dans l’obscurité de ma chambre se dessiner à ma vue une ombre, un homme dans le coin me regardant, ne bougeant pas. Puis des voix, des personnes chuchotant autour de moi sans que je puisse les voir. Elles parlaient de moi. Elles disaient que si je voyais leur visages j’hurlerai. J’essayer vainement de bouger. Totalement paniqué, le souffle suffocant j’arrivais dans un effort surhumain à bouger un membre et lorsque j’y arrivais je me réveille en hurlant 3 fois.

J’ai fait ce rêve dans des variantes diverses. Parfois l’homme été à côté de mon lit, parfois c’était moi qui été au-dessus de moi et parfois encore les voix chantaient ou riaient. Mais je me réveillais toujours en hurlant 3 fois. J’avais si peur que j’ai mouillé mon lit jusqu’à 14 ans.

Les choses se sont empirés à l’adolescence. Les rêves devenaient violents, l’homme dans le coin de ma chambre me murmurait que je lui appartenais, que j’étais sa chose et les voix apeurées pleurer souvent sur mon sort. Que pouvais-je faire paralysé complètement à sa merci. Je craignais de marcher dans le noir, peur de la nuit, peur de ferme les yeux.

L’homme venait de plus en plus près de moi, il voulait me toucher, être en moi. Il souhaitait faire de moi sa chose. Son emprise été totale.

Eveillé je me retrouver parfois à être dans des endroits sans savoir comment j’y été venu. Ma mère dépassée par mon somnambulisme fini par ma médicamenter et ce fut salvateur. Drogué je ne rêve plus, j’ai donc commencé à prendre de la drogue, à 17 ans j’étais complément accro au shit je ne pouvais plus m’en passer avant de dormir. Je ne rêve plus, j’étais presque serein. Puis vint ce jour, ou je me réveillai sous une voiture, dans un garage. Dans une maison qui n’était pas la mienne.

Dans cette maison, à l’entrée, gisait un corps. Une dame âgée, morte, la maison était sens dessus dessous. Je suis allé dans la salle de bain, mes mains était couvertes de sang et sur le miroir était écrit : tu es à moi.

J’ai été condamné pour ce crime, isolé dans 9 mètres carrés pendant 10 ans. J’ai pu comprendre ce qu’il y avait en moi, là je ne pouvais faire de mal à personne. Mes rêves ont repris et l’homme et revenu. J’ai fini par ne plus avoir peur de lui, et lui a fini par comprendre qu’il été enfermé comme moi. J’ai commencé un dialogue avec cet homme. Cela à pris des années avant qu’il puisse me répondre.

Il a fini par me confier un secret. Dans le monde naissent des personnes comme moi, qui peuvent ressentir les choses qui les entourent. Lui et les siens recherchent ce type de personne et vivent en elles. Ils nous appellent les jarres et quand l’esprit est faible comme le mien ils peuvent en abuser, il s’est régalé à me voir souffrir, il m’a puni de l’avoir mis de côté, d’avoir choisir la drogue. Il m’a puni de ne pas être une bonne jarre. J’ai longtemps conversé avec lui, nous autres les appelons démons mais leur nature n’a rien de démoniaque, Ils sont souvent inoffensifs, spectateurs. Ils sont juste là, comme nous il existent dans cet univers et leurs lois, leurs règles sont à des années lumières de notre compréhension. Je suis tombé sur une mauvaise personne.

J’ai fini par obtenir son plus grand secret, la chose qui finirait par me libérer. Il me confia par affection, je le sais aujourd’hui, son nom. Leur nom n’est pas comme le nôtre, leur nom les définisse. Ils sont leur nom, comme une essence, comme leur âme donner son nom c’est révéler sa nature, sa faiblesse.

J’ai fini par sortir de prison, j’ai eu une vie normale et un jour j’ai prononcé son nom 3 fois et je l’ai libéré de la jarre que je suis. Il est parti et j’ai ressenti un vide en moi. Je ne sais pas où il se trouve s’il est dans une autre personne, il me manque parfois et parfois je le maudis. Il a été mon seul ami pendant 10 ans et mon bureau pendant 30 ans.

Voilà c’est mon histoire. J’ai vraiment vécu cette vie toute cette histoire est vraie. Faites en ce que vous voulez.